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Étude de coût de l’internalisation de la métrologie.
Impact de la maintenance des dispositifs de la COVID.


chsf
Centre Hospitalier Sud Francilien

Matthieu PELLAERS
 
UTC.abih
Référence à rappeler : Étude de coût de l'internalisation de la métrologie. Impact de la maintenance des dispositifs de la COVID. auteur Matthieu Pellaers,  Stage, Certification Professionnelle ABIH, UTC, 2020
URL : http://www.utc.fr/abih ; Université de Technologie de Compiègne
RESUME

A mesure que se développent les établissements de santé et qu’augmente le nombre des dispositifs médicaux dont dépend la prestation de soins de santé de qualité, la nécessité de gérer de manière plus efficace et plus économique la métrologie des dispositifs médicaux se fait de plus en plus ressentir. La métrologie des dispositifs médicaux est en générale, des indicateurs de performance du matériel, et des données sur les coûts. Les rapports émanant d’étalonnage peuvent aider les responsables à prendre les décisions concernant les technologies de la santé. La mise en œuvre de la métrologie passe par un certain nombre d’étapes qui permettront une planification complète du processus. Au terme de ce processus échelonné, les options de déploiement auront été évaluées en profondeur. Une méthodologie adaptée aura été choisie, et appliqué. Les certificats d’étalonnage seront enregistrés. Les coûts diminués. Une formation à la métrologie sera dispensée. Bien planifiée et correctement appliquée, elle participera aux analyses médicales tout en améliorant la disponibilité et la fonctionnalité des dispositifs, pour prévenir, diagnostiquer et traiter les maladies.

Mots clés : métrologie, coût, externalisation, internalisation, COVID, maintenance.

ABSTRACT

As health facilities develop and the number of medical devices on which the delivery of quality health care depends, the need to manage medical device metrology more effectively and economically is growing. No longer feel. In general, medical device metrology is performance indicators for equipment, and cost data. Reports from benchmarking can help managers make decisions about health technologies. The implementation of metrology goes through a number of steps that will allow a complete planning of the process. At the end of this phased process, the deployment options will have been thoroughly assessed. An adapted methodology will have been chosen and applied. Calibration certificates will be recorded. Lower costs. Training in metrology will be provided. Well planned and properly applied, it will participate in medical analyzes while improving the availability and functionality of devices, to prevent, diagnose and treat disease.

Key words : metrology, cost, outsourcing, internalisazion, COVID, maintenance.

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Remerciements

 Je tiens à remercier toute l’équipe du service des ressources biomédicales du centre Hospitalier de Corbeil-Essonnes pour l’accueil, la disponibilité, l’aide et la bienveillance reçue tout au long du stage.

Mme Bricot Florence, ingénieur responsable du service biomédical.
Mme FEBRISSY Priscillia, ingénieure adjointe par intérim.
M. Koutcherenco Stéphane responsable de l’atelier biomédical et tuteur de mon stage.
M. Fessard Franck, M. Goullu Jérôme, M. Delphin Laurent, M. Quesary Cédric, M. Fabre Sébastien techniciens biomédicaux.
Toute l’équipe de gestionnaires.
Toutes ces personnes ont rendu mon stage agréable et m’ont permis de le mener à bien.
Je tiens également à remercier l’ensemble de l’équipe pédagogique de l’Université Technologique de Compiègne notamment :
Messieurs Pol-Manoël Felan, Gilbert Farges, Alain Donadey, ainsi que tous les intervenants, qui grâce à leur disponibilité et leur engagement ont pu m’apporter les connaissances nécessaires pour exercer dans le service biomédical.

Sommaire


Introduction

  1. PRESENTATION

  1. Un peu d’histoire

  2. Le Centre hospitalier aujourd’hui

  3. Un hôpital de recours

  4. Le Groupement Hospitalier de Territoire

  5. Les chiffres du CHSF

  6. Le service des ressources biomédicales

  7. Rôles  du service biomédical

  8. Les chiffres du SRB

  1. LA METROLOGIE

  1. Le but

  2. Principe du contrôle métrologique

  3. Le Laboratoire de Biologie Médicale au CHSF

  4. Contexte réglementaire

  5. Norme ISO 15189 et accréditation des laboratoires

  6. Norme ISO 17025

  7. Norme ISO 10012

  8. Accréditation COFRAC

  9. Processus de la metrologie au SBM

  1. ETUDE DE COÛT

  1. Retro planning

  2. Processus de l’étude

  3. Identification des dispositifs concernés

  4. Dispositifs des services techniques

  5. Les enjeux

  6. Coût de la métrologie par type de D.M

  7. Bilan financier

  1. LES OBJECTIFS

  1. Estimation de la maintenance des dispositifs COVID en externe

  2. Estimation de la maintenance des dispositifs COVID en interne

  3. Synthèse du temps total de la métrologie

  4. Investissement du matériel de métrologie

  5. Répartition des coûts

  6. Inconvénient de l’externalisation

  1. PERSPECTIVE D’AVENIR

  1. Faisabilité

Conclusion

Glossaire

Bibliographie

Projets et rapports consultés

Resume

Abstract

 





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Introduction

Le centre hospitalier du sud francilien et son groupement hospitalier de territoire, et continuellement en train d’évoluer et d’entreprendre de nouveaux projets. Le service des ressources biomédicales a pour objectif d’internaliser une grande partie de la métrologie des dispositifs de laboratoire ainsi que les enceintes froides qui sont actuellement gérées par les services techniques. En effet, cette prise en charge sera axée sur le contrôle de la température, les dispositifs de prélèvement et de mesure, elle participera à assurer la qualité des analyses délivrées au patient. Actuellement, la métrologie est externalisée et la gestion de cette internalisation coûte de plus en plus cher, sa gestion de plus en plus lourde.
Le responsable d’atelier étant technicien métrologue, il est naturel que le service tende à développer l’internalisation de la métrologie. Afin de la rendre efficiente et pérenne, cette étude décrira le déroulement des différentes étapes visant à construire ce projet.

En parallèle, il m’a été demandé au vu de l’actualité pandémique de ces derniers mois, de réaliser une estimation du coût de la maintenance des dispositifs supplémentaires acquis pour répondre à cette crise. Aussi comme je l’ai écrit au début de mon introduction, de nombreux projets ont contribué à l’augmentation constante de dispositifs médicaux, dispositifs que le service biomédical doit prendre en charge chaque année. Cette deuxième étude permettra de connaitre l’impact sur le service, de cet afflux de nouveau dispositif. Un lien pourra être alors démontré…

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  1. PRESENTATION

Né de la fusion des hôpitaux de Corbeil-Essonnes et d’Évry, le Centre Hospitalier Sud Francilien est l’établissement de référence de notre territoire. Il rayonne sur trois départements au sud de la périphérie de Paris.
L’établissement public dispose de 1155 lits et places autorisés en médecine, chirurgie, obstétrique, soins de suite et de réadaptation et psychiatrie ainsi que 84 lits dédiés à l’hébergement des personnes âgées dépendantes.

  1. Un peu d’histoire

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Figure 1: chsf

L’Hôpital Gilles de Corbeil est l’héritier de l’hôtel Dieu de Corbeil-Essonnes. Implanté au centre-ville de Corbeil, ce dernier fut détruit sous la révolution.
Au XIXème siècle, deux frères fortunés, les frères Galignani, firent un don pour la construction d’un hôpital-hospice. Ce dernier prit le nom de ses donateurs. Il ouvrit ses portes le 7 novembre 1866. Il employait 15 professionnels de santé en 1891.La configuration actuelle du groupement hospitalier fût arrêtée le 30 juin 1999. Cette date entérine la fusion administrative de l’hôpital « Louise Michel » et de l’hôpital « Gilles de Corbeil » (ainsi que des établissements de soins qui leur étaient rattachés dont le centre Albert Calmette).
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Le principe du regroupement des principaux lieux de soins rattachés au Centre Hospitalier Sud Francilien fut acté en 2003.
La première pierre de l’hôpital Sud Francilien fut posée le 10 juillet 2007. Le transfert des équipes  du CHSF dans un bâtiment neuf, implanté à la jonction de Corbeil-Essonnes et d’Evry, fut lancé en janvier 2012. Il s’acheva le 26 mars 2012.

  1. Le Centre hospitalier aujourd’hui

Aujourd’hui, le Centre Hospitalier Sud Francilien assure une mission de recours au sud de l’Ile-de-France avec un plateau technique de dernière génération.
Le groupement hospitalier fut l’un des premiers à encourager le rapprochement des équipes du SAMU-SMUR (centre d’appels du 15) et du Service Départemental d’Incendie et de Secours (SDIS). Ces deux équipes partagent depuis 2006 les locaux du Centre Départemental d’Appels d’Urgence et de Secours.

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  1. Un hôpital de recours

Le Centre Hospitalier Sud Francilien a confirmé fin 2018 sa place d’établissement de recours au sud de l’Ile-de-France. C’est en effet le seul établissement du secteur capable de prendre en charge 24h/24 et 7 jours sur 7 des pathologies qui nécessitent des équipes spécialisées et un plateau technique de haut niveau. Cette vocation de recours a été consolidée par l’Agence Régionale de Santé qui lui a confié en 2018 une nouvelle garde 24/24h et 7/7j pour les actes d’urgence de radiologie interventionnelle (urgences hémorragiques). L’ARS a également autorisé son projet de création d’un Centre de Procréation Médicalement Assisté. [1]
  1. Le Groupement Hospitalier de Territoire

En juillet 2016, le Groupement Hospitalier de Territoire (GHT) “Ile-de-France Sud” a été créé et regroupe trois établissements de santé (Figure 2) :

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Figure2 : GHT

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Ces trois établissements se situent dans le département de l’Essonne (Figure 3) qui se situe à moins de 40 km de Paris. Le Centre Hospitalier Sud Francilien permet d’assurer la prise en charge de près de 600 000 habitants. Ainsi, afin de garantir l’accès aux soins à tous les patients sur l’ensemble du département de l’Essonne dont la population est estimée selon l’Insee à 1 319 400 d’habitants au 1er janvier 2020, le GHT a mis en place des coopérations avec le GHT Nord Essonne et avec l’Assistance Publique Hôpitaux de Paris (APHP). [2]


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Figure 3: Source ARS

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  1. Les chiffres du CHSF


Capacité d’accueil :


Le plateau technique :

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Chaque année :

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En 2020 sur le site du CHSF à Corbeil-Essonnes, va être lancée la construction du premier centre de Procréation Médicalement Assisté de l’Essonne.

La fusion concerne également les établissements de soins comme :


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  1. Le service des ressources biomédicales

Le service des ressources biomédicales (SRB) fait partie de la Direction des Achats, de la Logistique, des Investissements et du Patrimoine. Il est composé de deux ingénieurs biomédicaux, trois gestionnaires et un responsable d’atelier épaulé par cinq techniciens biomédicaux (Figure 3).


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Figure 4: Organigramme du service des ressources biomédicales
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  1. Rôles du service biomédical

A l’achat d’un Dispositif Médical (D.M) les ingénieurs décident si la maintenance d’un équipement se fera en interne ou par une société de tierce maintenance.

Dans le cas où un équipement n’est pas sous contrat, les techniciens réalisent la maintenance préventive et curative. C’est pour cette raison que l’atelier dispose d’un emplacement stratégique au 1er étage, au plus près de ses plus gros clients comme le service de réanimation, et le laboratoire.

Si un équipement est sous contrat, une gestionnaire gère son contrat et les techniciens s’assurent que les prestataires réalisent les maintenances. Nous pouvons aussi retrouver des D.M en « Mise A Disposition » (M.A.D), mis en place par la société en échange d’un contrat d’achat de consommable.

A ce jour, le service biomédical assure la maintenance du parc de D.M du CHSF et d’une partie des D.M du CHA (Centre Hospitalier d’Arpajon) qui se constitue d’environ 15 000 dispositifs. Pour s’organiser, ils ont à leur disposition un logiciel de Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur (GMAO). Une société de tierce maintenance (AEC) assure la maintenance d’une partie du parc a accès à cette GMAO. Cette dernière assure la maintenance du CHA, mais elle voit son activité diminuer d’année en année. Le service des Ressources Biomédicales (SRB) utilise le logiciel Optim. La GMAO est la base de données de tout le service biomédical. Elle constitue un inventaire, un historique, une base de données fiable. Pour cela elle doit être bien renseignée et tenue à jour. Les techniciens du SRB font le suivi de toutes les interventions des prestations extérieures et de toutes les interventions internes à l’hôpital. Certains DM nécessitent une formation et du matériel spécifique pour en assurer la maintenance. S’il n’a pas ces ressources, ou si le SRB  fait le choix de ne pas assurer cette maintenance, il la confie à des prestataires externes. C’est le cas par exemple pour les endoscopes, les équipements d’imagerie, ainsi que les automates du laboratoire. Ces derniers étant contrôlés et entretenus sous contrat. Les techniciens assurent alors le suivi de ces DM, ainsi que les interventions de diagnostic et de maintenance.
 

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 Le SRB organise ses interventions en fonction des demandes des services et de leurs urgences. Les fonctions principales du SRB consistent à effectuer ou à faire effectuer les maintenances curatives pour remettre l’équipement en bon état de fonctionnement. Il effectue aussi les maintenances préventives des équipements, pour permettre le maintien de la sécurité, la réduction des risques et la réduction des interventions de maintenance curative. Des contrôles qualité sont aussi réalisés pour prouver que l’appareil respecte les caractéristiques du constructeur. Ces contrôles interviennent dans l’évaluation de la performance. Ils font appel à des appareils appelés Equipements de Contrôle de Mesure et d’Essai (ECME).
Le service biomédical du CHSF est un service reconnu au sein de l’établissement. Avec une équipe de 11 personnes et ses responsabilités « d’établissement support du GHT Ile-de-France Sud », il parvient à maintenir la confiance des utilisateurs en leurs D.M et surtout à garantir la sécurité et la qualité des soins prodigués aux patients.

  1. Les chiffres du SRB

A l'année, le SRB c'est:

15 000 Dispositifs médicaux
7220 actions sur la GMAO
3400 maintenances curatives (2700 internes, 700 externes)
2715 maintenances préventives
300 étalonnages et vérifications
200 étalonnages Cofrac
137 demandes de fournitures
392 mises en réforme
60 installations de nouveaux D.M
16 télémaintenances
Figure 5: les chiffres du SRB Source auteur.

D.M intégrés pendant la COVID:

96 Pousses seringues Agila
66 MR850
65 Respirateurs Osiris
49 Pompes Kangaroo
30 VS-600 (SPO²/PNI)
21 Moniteurs Dräger GAMMA
30 VS-900 (SPO²/PNI)
20 Pousses seringues Alaris
20 Blender
16 Fresinus MVP
16 Respirateurs monal T60
1 Respirateur Monal T75
15 Pousses seringues PILOT
5 Airvo


Pendant la première vague de la pandémie, le service a pu intégrer la gestion de 450 dispositifs en quelques semaines.
Malgré cette difficulté, le projet d’internalisation de la métrologie reste un projet très important à réaliser pour le CHSF !

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  1. LA METROLOGIE

La métrologie n’est pas réservée aux laboratoires, tout au long de l’année le SRB effectue des mesures lors de leurs maintenances.

  1. Le but

La métrologie a pour but de réaliser des mesures sur le matériel en test, en reliant celui-ci à des étalons de mesure. Les Equipements de Contrôle de Mesure et d’Essais (ECME, appareils étalons) permettent de vérifier les caractéristiques de l’équipement contrôlé. Les résultats obtenus sont comparés avec les exigences (notice constructeur ou caractéristiques définies par l’utilisateur ou le SRB). Ils permettent de conclure si le DM  est capable d’atteindre les performances requises. La preuve de la mesure peut être fournie par un constat de vérification ou un certificat d’étalonnage.

  1. Principe du contrôle métrologique


Les ECME ainsi que les étalons vont permettre de garantir les mesures effectuées par le DM contrôlé. Ils sont eux-mêmes vérifiés tous les ans par une société extérieure au CHSF.
Ils permettent de réaliser sur le DM des tests de mesures de masse, de débit, de pression, de température, dans les conditions indiquées par les constructeurs. Ces données dématérialisées  ou sur papier dans des formulaires de contrôle, sont comparées aux performances demandées. Pour déterminer la conformité de l’appareil, les valeurs sont comparées à l’Erreur Maximale Tolérée (EMT) définie en fonction du besoin, et de l’incertitude de la mesure. Souvent des cartographies sont réalisées, par exemple pour les étuves du laboratoire. Pour contrôler la température affichée, il se peut que certaines étuves aient besoin de plusieurs cartographie si celles-ci ont deux températures de consignes (ex : 37°c et 50°c). Ces deux températures de consigne vont augmenter sensiblement le temps de maintenance, car il faudra attendre une montée ou une descente en température supplémentaire. Temps de la métrologie d’une étuve avec deux consignes : 8 heures.

  1. Le Laboratoire de biologie médicale au CHSF


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 Le Service de Biologie Médicale (SBM) est partie intégrante du Centre Hospitalier Sud Francilien, dont il constitue un des services médicaux. Dans ce contexte, il assure une permanence des soins de 24 heures sur 24, couverte par des Biologistes médicaux et des techniciens.
Le service réalise également des analyses prescrites par des médecins exerçant en dehors de l’institution, ainsi que pour d’autres institutions.
Le service est organisé par secteur d’activité Biochimie, Hématologie et Microbiologie. Chaque secteur assure une activité de biologie médicale de routine et d’urgence sur un plateau technique pluridisciplinaires.

Le secteur de Microbiologie effectue la recherche des Mycobactéries avec identification et antibiogramme, grâce à la présence d’un service P3 (laboratoire confiné dans lequel sont analysés des agents pathogènes de classe 3) et possède un secteur de biologie moléculaire. [3]
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Figure 6: le laboratoire Source SBM CHSF


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  1. Contexte réglementaire


Des directives européennes transposées en droit français réglementent la conception, la mise sur le marché et l’utilisation des dispositifs médicaux (DM).
L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament (ANSM) recense les textes s’y rapportant :


Par ailleurs,  le manuel de certification v2010 des établissements auprès de la Haute Autorité de Santé (H.A.S.) aborde le sujet de la maintenance des DM dans ses Critères « 8k ». [6]

  1. Norme ISO 15189 et accréditation des laboratoires


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 Le Guide de Bonne Exécution des Analyses (GBEA), datant de 1999, est un recueil de règles et de recommandations pour toutes les étapes des analyses, a été imposé à tous les laboratoires publics ou privés et à tous les établissements de santé concernés.
Afin de garantir la fiabilité des examens de biologie médicale et ainsi améliorer la qualité des soins et la sécurité des patients, les pouvoirs publics imposent à tous les laboratoires de biologie médicale, du domaine public ou privé, d’obtenir une accréditation sur la totalité de leurs analyses, avant novembre 2020, en respectant la norme internationale ISO EN NF 15189 dédiée aux analyses de biologie médicale. Cette norme spécifie les exigences de qualité et les compétences propres aux laboratoires d’analyses de biologie médicale.
Elle précise les demandes en terme de management, de management de la qualité, d’organisation, de compétence et de technique (incluant les locaux, le matériel, les processus, les informations) qui devront être incorporées au système de management de la qualité des laboratoires.
Sans cette accréditation, délivrée obligatoirement par le Comité Français d’accréditation, les laboratoires ne pourront plus conserver l’autorisation administrative d’exercice. Les laboratoires passent ainsi de leur statut de support au diagnostic à une spécialité médicale, d’une  démarche qualité à une qualité prouvée.
L’étalonnage des équipements et la traçabilité métrologique, sont des exigences définies par la norme. Elles pourraient être assurées, suivies par le service biomédical de l’hôpital.

L’importance de l’accréditation pour les laboratoires est de garantir la qualité des analyses biologiques dans le but d’assurer la santé et la sécurité des patients. L’obtention et le maintien de l’accréditation, permettent aux laboratoires de conserver l’autorisation administrative d’exercer. On peut constater en cette période de crise sanitaire, que la vitesse d’obtention des résultats est capitale dans le parcours des soins. L’hôpital a un intérêt évident à disposer d’un laboratoire pouvant répondre dans l’heure aux besoins d’examens médicaux.

L’application de la norme ISO 15189, obligatoire, se substitue au respect du Guide de bonne exécution des analyses. Le suivi et la maintenance des équipements, effectués en interne ou par l’intermédiaire de prestataires, assurent leur performance, notamment par la fonction métrologique, tout en garantissant la sécurité du personnel.
L’organisation et le maintien du savoir-faire en biologie médicale, limitent les services d’une société de tierce maintenance. Elles permettront à terme d’assurer une maîtrise progressive des coûts. La crédibilité du SRB, impliqué dans la métrologie au sein du laboratoire, s’en trouvera renforcée, mais aussi envers les autres services. [7]

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  1. Norme ISO 17025

Elle établit les exigences et compétences pour effectuer des essais, étalonnages, y compris l'échantillonnage. Elle couvre les essais et les étalonnages effectués au moyen de méthodes normalisées, de méthodes non normalisées et de méthodes élaborées par les laboratoires.

Elle est applicable à toutes les organisations qui procèdent à des essais, des étalonnages. Par exemple, des laboratoires de première, deuxième et tierce parties, ainsi que des laboratoires où les essais et étalonnages font partie du contrôle et de la certification de produits.

La norme 17025 est applicable à tous les laboratoires, quels que soient leurs effectifs, l'étendue du domaine de leurs activités d'essai et ou d'étalonnage. Lorsqu'un laboratoire ne procède pas à une ou plusieurs des activités traitées dans la présente Norme internationale, telles que l'échantillonnage et la conception/développement de méthodes nouvelles, les prescriptions des chapitres concernés ne s'appliquent pas.

Elle est destinée à être utilisée par les laboratoires qui élaborent leur système de management pour la qualité et les activités administratives et techniques. Elle peut également être utilisée par les clients des laboratoires, les autorités réglementaires et les organismes d'accréditation engagés dans des activités de confirmation ou de reconnaissance de la compétence des laboratoires. [8]

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  1. Norme ISO 10012

Elle est destinée à fournir des exigences génériques et des guides d'application pour le management des processus de mesure et pour la confirmation des équipements de mesure utilisés pour démontrer la conformité aux exigences métrologiques. Elle spécifie les exigences qualité relatives au système de management de la mesure qu'un organisme effectuant des mesures peut utiliser et intégrer dans le cadre du système de management global et qui est destiné à garantir que les exigences métrologiques sont satisfaites. [9]
  1. Accréditation COFRAC

Délivrée en France par le Cofrac, l’accréditation est à la fois la clé de voute et le premier maillon de la chaîne de confiance. Quand nous faisons des analyses pour notre santé, nous voulons être sûrs de la compétence de l’organisme qui a réalisé le contrôle ! Une accréditation du Cofrac reconnaît et atteste les compétences et l’impartialité des organismes de contrôle au niveau national, voire international. En France, le Cofrac est l’unique instance nationale désignée et reconnue par l’état pour délivrer des accréditations. Cette activité relève donc de la puissance publique. Chaque accréditation a une portée spécifique, c’est a dire un périmètre bien défini en fonction du secteur et/ou de l’environnement normatif de l’organisme candidat. Différente des certifications ou des agréments, l’accréditation est comparable à un processus d’audit, qui intervient comme un second niveau de contrôle. L’accréditation se place donc tout en haut de la pyramide de la confiance. [10]



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  1. Processus de la métrologie au SBM


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Figure 7: Processus de la métrologie au laboratoire. Source CHSF [11]


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  1. ETUDE DE COÛT

Pour commencer l’étude il m’était nécessaire de rédiger une note de clarification, transmise à mon tuteur de stage avant mon arrivée.

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Figure 8: Note de clarification. Source auteur
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Cela a permis de fixer les sujets de recherche en accord avec les attentes du service, et gagner du temps.  
Après concertation avec mon tuteur de stage, il a été décidé que la partie coût-travaux des locaux au sein du CHSF ne serait pas traitée dans mon étude.
  1. Retro planning

Le retro planning permet d'évaluer dans le temps les études à réaliser, et permettre le respect des délais.

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Figure 9: Retro planning. Source auteur
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  1. Processus de l’étude

Le diagramme d'Ishikawa montre les étapes à réaliser, et évitera les oublis pendant toutes l'étude.

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  1. Identification des dispositifs concernés

Pour mener à bien cette étude il a fallu identifier les appareils concernés par l’internalisation et ceux qui ne le sont pas.

En utilisant la GMAO, j’ai pu identifier les D.M suivants:
 
Concernés :

  • les pipettes divisées en 38 modèles différents
  • les enceintes thermiques
  • les bains thermostatés
  • les centrifugeuses (Grande vitesse, réfrigérée, standard, thermostaté, micro et mini)
  • les amplificateurs et extracteur d’ADN
  • les thermomètres
  • les testeurs de température
  • les étuves et étuves bactériologiques

Soit 395 dispositifs médicaux.

Les services concernés :
Le laboratoire, la pharmacie, le lactarium, la médecine légale, la banque du sang, les cuisines.

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Les D.M non concernés et gardés sous contrat :

  • Les chaines d’automates
  • Les balances Cofrac
  • Les balances de métrologie légale
  • Les masses étalons
  1.  Dispositifs des services techniques

Les services techniques ont pour gestion sur le CHSF, toutes les enceintes froides, ainsi que leurs sondes de surveillance soit 116 dispositifs. Tous ces dispositifs sont à chaque fois reliés à des systèmes de surveillances et de traçabilité (220 sondes). A l’heure actuelle ces sondes sont contrôlées annuellement par une société de tierce maintenance. Ces dispositifs seront eux aussi à terme pris en charge par le projet d’internalisation de la métrologie. Les données des services techniques sont à ce jour pas consolidées, elles sont à sous-estimer.

  • 220 sondes

  • 65 réfrigérateurs

  • 37 congélateurs

  • 5 chambres froides

  • 5 congélateur -20°C

  • 4 congélateurs -80°C

Soit 336 dispositifs.

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  1. Les enjeux


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Figure 11: Les enjeux

Les enjeux seront :


D’appliquer la législation et respecter la réglementation actuelle. Le SRB doit rester un acteur dans la garantie de la sécurité des patients dans la chaîne des soins et de ses utilisateurs.
Tracer les interventions et maintenances dans la GMAO, sera toujours une action de traçabilité et de mode de preuves.
Maintenir les performances des DM, permettra aux utilisateurs de connaitre les limites de leurs dispositifs.
Permettre la réduction des coûts de maintenances externes. De même que le temps de gestion, et la souplesse de planning.
Permettre la reconnaissance des activités du service biomédical.

Pour cela il faudra réunir les différentes parties prenantes pour émettre des idées et faire avancer le projet. Démontrer le besoin de nouveaux techniciens.
Former les techniciens biomédicaux aux différents équipements de laboratoire.
Etudier toutes les possibilités pour réduire les coûts.


  1. Coût de la métrologie par type de D.M

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Figure 12: Cout de la métrologie par DM. Source auteur



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Figure 13: cout de la metrologie sur 3ans. Source auteur

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  1. Bilan financier


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Figure 14: premier bilan financé. Source auteur



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A la lecture de ces diagrammes, nous pouvons voir que le projet d’internalisation représente un coût non négligeable de prise en charge d’environ 120 milles € sur trois années. Il restera, 10 milles € environs d’externalisation de la métrologie par an.

  1. LES OBJECTIFS

Comme il ait écrit dans l’introduction, une crise sanitaire mondiale va avoir un impact sur cette étude.
Pour rappel il m’a été demandé d’étudier en parallèle le coût futur de la maintenance des nouveaux dispositifs de la pandémie COVID. Le SRB, internalisant déjà les D.M cités dans le « chapitre 1.8. Les chiffres  du SRB », cette réflexion permettra d’établir le coût et le temps de cette maintenance comparés à une maintenance externalisée. Cette deuxième étude me permettra de faire un lien avec la première.

  1. Estimation de la maintenance des dispositifs COVID en externe

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Figure 15: Maintenance D.M Covid source auteur
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  1. Estimation de la maintenance des dispositifs COVID en interne

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Figure 16: Maintenance Covid en interne Source auteur
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Le choix de l’internalisation de la maintenance, permet de diminuer les coûts. Ces chiffres ont pu être obtenus en faisant des recherches sur la GMAO du service. Encore une fois, inutile de rappeler l’importance d’une GMAO tenue à jour !

L’internalisation a pu démontrer qu’elle pouvait faire diminuer les coûts de fonctionnement, mais aussi de temps. Il est un facteur important. Je citerai Franklin « Time is money », traduction «  le temps c’est de l’argent ». L’internalisation de la maintenance des D.M COVID ne pourra se faire sans ressource humaine. En effet dans le tableau de la figure14, le temps de maintenance s’élève à 558 heures de M.P et de 161 heures de M.C soit un total de 719 heures. Cela correspond à 50% d’un temps de travail d'un technicien.
Un nouvel organigramme avec de nouvelles ressources, pourrait répondre à cette activité supplémentaire.
Le lien avec la première étude est fait, le recrutement de nouveaux techniciens.

objectifs
Figure17: Objectifs. Source auteur
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  1. Synthèse du temps total de la métrologie

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Ce rajoute à ce tableau le mi-temps du responsable d’atelier. En effet, si on respecte le nouvel organigramme du service, un atelier de métrologie sera créé. Ce nouvel atelier viendra un complément de l’atelier actuel, ils seront chapeautés par le responsable d’atelier, qui pourra assurer un mi-temps sur chaque atelier et les coordonner.
  1. Investissement du matériel de métrologie

Identification des sociétés pouvant répondre à nos attentes :
Le laboratoire biologie médicale étant certifié COFRAC depuis 2011, il est nécessaire de respecter le cadre de l’accréditation. Aujourd’hui nombreuses sociétés fournissent du matériel. Il faut s’assurer lors de l’achat que les ECME seront étalonnés COFRAC et l’inclure dans le bon de commande. Il serait dommage d’acquérir du matériel de métrologie et de ne pouvoir l’utiliser lors de la mise en service. En effet un tel oubli nous obligerait à procéder à l’étalonnage COFRAC des dispositifs de mesure. Un coût supplémentaire et du temps perdu. Ne pas oublier cette étape, permet aussi de négocier cet étalonnage à la commande, faisant baisser le coût d’achat.

Les sociétés suivantes ont retenu notre attention :
  • Dimelco: Equipement de cartographie, sonde de température, bain et four d’étalonnage = 40564.43 euros ttc.
  • Sartorius: Equipement pour le calibrage des pipettes = 82810.20 euros ttc.
  • Deltamu: Logiciel de métrologie (Optimu) + formation: Environ 14000 euros ttc.
COÛT TOTAL DE L’INVESTISSEMENT : 137374.63 € ttc
Nous avons effectué notre étude pour permettre une autonomie totale de la métrologie des dispositifs, mais aussi l’étalonnage d’une partie des ECME de métrologie. Dans ce devis sont inclus des dispositifs de contrôle des sondes de températures, bain et four d’étalonnage.

  1. Répartition des coûts

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Ce dernier tableau permet d’identifier le coût de la métrologie à plus au moins long terme. En interne la main d’œuvre d’un technicien est stable, elle se rajoutera aux coûts des consommables pour les ECME et leur maintenance, ainsi que la métrologie externalisée des D.M non concernés par l’internalisation. La charge administrative en sera allégée pour le responsable d’atelier qui pour le moment voit son activité annuelle divisée en trois : 30% de communication avec les sociétés de tierce maintenance et service de soins, 30% de gestion de personnel de société de service sur le centre hospitalier et 30% de rédaction de la maintenance externalisé dans la GMAO. Pour exemple une campagne de 15 jours d’étalonnage de pipettes de prélèvement correspond à 3 jours de rédaction et signatures de certificats et de mise à jour dans la base de données.

  1. Inconvénient de l’externalisation

Pendant mon stage j’ai pu observer, accompagner et participer avec le responsable d’atelier, à la gestion et la supervision des campagnes d’étalonnage des balances de médecine légales, pipettes de prélèvements et de la cartographie des étuves.
Retour d’expérience :
Le temps passé à accueillir les techniciens extérieur, surtout en cette période de pandémie où la sécurité filtre toutes les entrées et sorties, les guider et répondre à leurs demandes suite à des problèmes de disponibilité de certain D.M. occupe le temps d’un technicien de l’atelier. Ce temps et perdu. Dans un grand centre hospitalier, il est compliqué de s’y repérer. Aussi les techniciens extérieurs perdent énormément de temps à la recherche de dispositifs dans les services, même si un travail de préparation en amont a été effectué de la part du service biomédical. J’ai pu d’observer trois campagnes d’étalonnage :

  • Cartographie des étuves et bains thermostatés :
  • Prise de rendez-vous et coordination du planning = 2h.
  • Un technicien extérieur présent sur le site pendant trois jours.
  • Sur ces trois jours un technicien du SRB à ses côtés pour le guider dans le service et veiller son travail.
  • Temps estimé de l’indisponibilité du technicien du SRB: 8 HEURES.

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Campagne d’étalonnage des pipettes de laboratoire :
Prise de rendez-vous et coordination du planning = 2h.

  • Un technicien extérieur présent sur le site pendant quinze jours.
  • Un technicien de laboratoire chaque jour environ 1h.
  • Evènement familiale du technicien extérieur, prolongement de la campagne d’étalonnage de 3 jours.
  • Technicien de laboratoire responsable de la campagne en arrêt la première semaine de campagne.

Conclusion, un technicien du SRB en relais pour permettre la continuité de l’étalonnage, correspondant à six heures de présence en moins à l’atelier. Il faut ajouter à ces six heures, trois jours de signatures, archivage, mis à jour de la GMAO.
Le CHSF, pour acquérir ces prestations externes, utilise des centrales d’achats. C’est prestation déjà négociées ne laisse pas le choix de la société de tierce maintenance. D’une année à l’autre la société peut donc changer avec des prestations de service de qualité différente. De même la gestion du temps est totalement aléatoire, le respect des plannings des maintenances sont compliqués à maintenir. Certaines sociétés peuvent mettre jusqu’à six mois pour intervenir. Les pénalités de retard ne sont pas applicables en passant par ces centrales. C’est prestations on aussi un coût !

  1. PERSPECTIVE D’AVENIR

Afin de pérenniser les actions menées il sera utile de les faire évoluer et d’apporter des actions complémentaires permettant ainsi une évolution constante de l’internalisation de la métrologie.

  •  Mettre en place un plan de formation en interne pour les techniciens biomédicaux à la métrologie, permettra d’augmenter la polyvalence des techniciens dans la gestion des tâches dans le service, permettra de nouvelles perspectives d’avancement au sein de l’atelier.
  • Utiliser les outils d’auto diagnostic pour connaitre les difficultés rencontrées ou connaître les axes d’amélioration sur le respect des normes, sur les démarches de management qualité.
  • Planifier un audit interne pour la métrologie du SRB.
  • Permettre l’accès aux informations disponibles dans OPTIM (GMAO), en fonction des nouvelles attentes du personnel du laboratoire. Une adaptation des informations disponibles dans l’interface intranet en fonction des besoins définis par les services (exemple : demande de certificats d’étalonnage) et la pertinence de celles-ci.
  • Élaborer une convention avec le laboratoire, et un plan de stratégie.
  • Étendre la métrologie à tout le GHT.

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Figure 20: Plan de stratégie Source auteur

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  1. Faisabilité

L’internalisation de la métrologie n’est pas un projet impossible. L’externalisation de la métrologie n’est plus une solution de gestion à long terme. Sa gestion, l’indisponibilité dans l’atelier de techniciens occupés avec les sociétés de tierce maintenance, et son coût nous le démontre. Mettre en place une partie de la métrologie dépend aussi de la volonté des parties prenantes. Sans cette volonté, le projet ne pourrait pas avoir d’issue. Il est important que la communication inter services existe.


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                                                                          Figure 21: Projection sur 5 ans. Source auteur.

Aussi le coût de l’investissement des ECME, qui est certes important, ne doit pas être une barrière à la réalisation du projet. Les sommes investies la première année seront rapidement amorties en seulement quelques années. En effet un lissage des coûts montre quand 5 ans le CHSF réalisera des économies non négligeables. Environ 16 000 euros par ans. Sur la figure 20 nous voyons sur fond jaune l’amortissement des ECME ; les colonnes vertes ainsi que la courbe de la même couleur montrent l’augmentation d’années en années. La ressource sera l’élément clé de la réalisation. Avec 1842 heures de temps de métrologie sur l’ensemble des enceintes thermique et leurs sondes de contrôle, le recrutement de deux techniciens de métrologie dont un qui pourrait être à mi-temps sur les deux ateliers est nécessaire. Le recrutement d’un technicien pour l’atelier biomédical pour répondre à l’augmentation soudaine du parc des D.M suite à la crise sanitaire sera aussi nécessaire, il permettra une diminution des coûts de la  tierce maintenance.

 

Conclusion

L’étude au sein du service des ressources biomédicales sur l’internalisation d’une partie de la métrologie doit-être faite dans l’esprit d’amélioration continue et optimiser l’efficience du service. Les différentes études décrites ont participé à démontrer les avantages d’un tel projet,  et les actions complémentaires qui devront être menées pour pérenniser la démarche.

L’accueil réservé par le service des ressources biomédicales a facilité mon intégration rapide au sein de l’équipe. En effet, la dynamique de l’équipe du service, ses compétences et sa motivation mon permis de mener à bien mon étude. 


Ce stage effectué au sein du Centre Hospitalier Sud Francilien m’a permis de découvrir les réalités du terrain, surtout pendant cette période particulière, mais également comprendre les enjeux liés à l’activité du service des ressources biomédicales.
Cette étude a pu être menée à bien en appliquant les bonnes pratiques suivantes :

  • Agir, et déterminer les attentes des parties prenantes
  • Planifier, et mettre en place des processus et anticiper les risques
  • Mesurer, et évaluer les coûts.
  • Déployer, et  réaliser un plan de stratégie.
Tout au long du stage, une écoute, une méthodologie de travail, la communication, le discernement, la capacité de fédérer, ont été nécessaire pour améliorer mon enrichissement professionnel et personnel. Grâce à mon enseignement à l’UTC et de mon expérience professionnelle, j’ai pu aussi réaliser des maintenances préventives et curatives sur les dispositifs médicaux, et utiliser les ECME en toute confiance suivant les procédures du service. Cela a été rendu possible grâce à la confiance à mon égard, des techniciens et ingénieurs. Le sentiment de faire partie intégrante du service a été présent tout au long de ces onze semaines. Ce dernier sentiment est très valorisant et stimulant de par la proximité du terrain et la mise en évidence de ma participation à la chaîne de soins et surtout de la bonne prise en charge du patient. Apporter mon soutien pendant une pandémie, a rendu l’expérience encore plus enrichissante. Le partage et la transmission des connaissances du SRB est à mes yeux une qualité indéniable, que j’appliquerai à mon retour de stage.

Réaliser cette étude pour le service des ressources biomédicales et me sentir impliqué dans l’équipe m’a conforté dans l’idée de m’épanouir dans cette profession de technicien biomédical.


Glossaire
ABIH : Assistant Biomédical en Ingénierie Hospitalière
AFNOR : Association Française de Normalisation
ANSM : L’Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé
APHP : Assistance Publique Hôpitaux de Paris
ARS : Agence Régionale de Santé
CH : Centre Hospitalier
CHA : Centre Hospitalier d’Arpajon
CHSF : Centre Hospitalier Sud Francilien
COFRAC : Comité Français d’Accréditation
COVID : Corona Virus Disease
DM : Dispositif Médical
DMDIV : Dispositif Médicaux de Diagnostic In Vitro
ECME : Equipements de Contrôle de Mesures et d’Essais
EFS : Etablissement Français du Sang
EMT : Erreur Maximale Tolérée
GBEA : Guide des Bonnes Exécutions d’Analyses
GHT : Groupement Hospitalier de Territoire
GMAO : Gestion de Maintenance Assistée par Ordinateur
HAS : Haute Autorité de Santé
M.C : Maintenance Curative
M.O : Main d’Œuvre
M.P : Maintenance Préventive
RSQM : Registre Sécurité Qualité et Maintenance
SAMU : Service d’Aide Médicale Urgente
SDIS : Service Départemental d’Incendie et de Secours
SMUR : Service Mobile d’Urgence et de Réanimation
SBM : Service de Biologie Médicale
SRB : Service des Ressources Biomédicales
UTC : Université Technologique de Compiègne


Bibliographie
[1]Centre Hospitalier Sud Francilien: https://www.chsf.fr/le-groupe-hospitalier/notre-histoire/
[2] Centre Hospitalier Sud Francilien https://www.chsf.fr/le-groupe-hospitalier/groupement-hospitalier-de-territoire/
[3]Centre Hospitalier Sud Francilien https://www.chsf.fr/nos-service/cancerologie/laboratoires-de-biologie-medicale/
[4] Arrêté du 3 mars 2003 fixant les listes des dispositifs médicaux soumis à l'obligation de maintenance et au contrôle de qualité mentionnés aux articles L. 5212-1 et D. 665-5-3 du code de la santé publique https://www.legifrance.gouv.fr/loda/id/JORFTEXT000000228793/2020-12-07/
[5] décret du 5 Décembre 2001 (obligation de maintenance) https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000000222766/
[6] Certification V2010-v2014 https://www.has-sante.fr/upload/docs/application/pdf/2010-07/v2010_processusdecisionnel_jurisprudence.pdf
[7] Norme ISO 15189 et accréditation des laboratoires https://www.boutique.afnor.org/norme/nf-en-iso-15189/laboratoires-de-biologie-medicale-exigences-concernant-la-qualite-et-la-competence/article/678634/
[8] Norme ISO 17025  https://www.boutique.afnor.org/norme/nf-en-iso-iec-17025/exigences-generales-concernant-la-competence-des-laboratoires-d-etalonnages-et-d-essais/article/694883/fa120232/
[9] Norme ISO 10012 https://www.boutique.afnor.org/norme/nf-en-iso-10012/systemes-de-management-de-la-mesure-exigences-pour-les-processus-et-les-equipements-de-mesure/article/791981/
[10] Le Cofrac https://www.cofrac.fr/
[11] Processus de la métrologie au Service Biologie Médicale. https://www.chsf.fr/nos-service/cancerologie/laboratoires-de-biologie-medicale/

Projets et rapports consultés
-Problématique de la mise en place d’une unité de métrologie dans le futur centre de biologie du CHRU de Lille http://france.elsevier.com/direct/RBMRET/ consulté le 10 octobre 2020
-CHSF : Projet laboratoire métrologie 13/03/2012: Stéphane Koutcherenko, consulté le 06 octobre 2020
-Revue Francophone des Laboratoires Volume 2014, Issue 461, April 2014, Pages 69-76 https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S1773035X14724475, consulté le 15 octobre 2020
-La fonction métrologie dans les services biomédicaux, IRBM News, Volume 31, Issues 5–6, December 2010, Pages 17-20C. Desthomas, A.-L. Gillier, G. Farges, consulté le 16 octobre 2020
-Aide au management de la mesure et à la confirmation métrologique : outil d’autodiagnostic sur l’ISO 10012 IRBM News 2014 ; 35 (1) © Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés G. Farges. Consulté le 20 octobre 2020
-Aide à la mise en place de la norme ISO 15189 dans les laboratoires de biologie médicale http://www.utc.fr/master-qualite, consulté le 20 octobre 2020


Liste des figures
Figure 1: Photo CHSF
Figure 2: Groupement Hospitalier Sud-Francilien. Source CHSF
Figure 3: Source ARS
Figure 4: Organigramme du service biomédical. Source CHSF
Figure 5: les chiffres du SRB. Source auteur
Figure 6: le laboratoire Source SBM CHSF
Figure 7: Processus de la métrologie du SBM. Source SBM
Figure 8: Note de clarification. Source auteur
Figure 9: Retro planning. Source auteur
Figure 10: Processus de l'étude. Source auteur
Figure 11: Les enjeux. Source auteur
Figure 12 : Coût de la métrologie par type de D.M sur 3ans. Source auteur
Figure 13: Coût métrologie sur 3ans. Source auteur
Figure 14: Premier bilan financier. Source auteur
Figure 15: Estimation maintenance dispositifs COVID en externe. Source auteur
Figure 16: Estimation maintenance dispositifs COVID en interne. Source auteur
Figure 17: Les objectifs. Source auteur
Figure 18: Synthèse temps total de la métrologie. Source auteur
Figure 19: Répartition des coûts de l'investissement. Source auteur
Figure 20: Plan de stratégie. Source auteur
Figure 21: Projection sur 5 ans source auteur